Bonne visite du blog

Il m'arrive de publier plusieurs articles dans la même journée et d'être "bavarde" ou généreuse (tout dépend comment vous voyez cela), donc n'hésitez pas à parcourir mes publications. J'essaie de penser un peu à tout le monde grands et petits, car ceci est un blog où je peux parler de TOUT, je ne suis pas limitée à la politique !



dimanche 27 avril 2014

"Un art de vivre en société"

Un recueil de témoignages de participants à des stages d'expression et d'insertion pour bénéficiaires au RMI (ou RSA par la suite)

Voici la couverture du recueil qui n'est pas en vente, mais dont un exemplaire a été remis à l'époque à chaque participant et dont restent peut-être encore des exemplaires au CCAS, mais j'en suis un peu moins sûre.

Le recueil a été fait en collaboration avec un écrivain, Olivier Gosse, qui à l'époque animait des ateliers d'écriture. Déjà en 2002, puis aussi en 2004/2005 au CCAS de Louviers. 

Témoignages anonymes, car beaucoup de stagiaires ne voulaient pas qu'on les reconnaisse ayant aussi la honte de leur situation d'échec, alors que la vie est faites d'épreuves et que ces stages sont une démarche positive et active pour s'en sortir et lutter contre l'exclusion. 

Certainement les stages les plus durs, car il s'agit de reconstruction d'êtres humains brisés, travail sur soi et art de vivre en société avec d'autres qui jugent ceux qui n'ont pas réussi à correspondre "aux normes" de la société, le monde du travail, la vie quotidienne, familiale, sociale etc. 

Etant "sous copyright des stagiaires " (?) je ne peux pas montrer des extraits, lol, mais je n'en sais rien au fond, car ce recueil n'était pas en vente, destiné seulement aux participants et éventuellement à la lecture d'élus, qui, j'espère auront au moins jeté un petit regard sur ce "bouquin". 

Je pense notamment aux personnes, qui comme cette journaliste de France 2,  voudraient faire des reportages sur les bénéficiaires du RSA, et leur conseiller de s'adresser aussi aux CCAS des villes, services sociaux et associations d'insertion pour voir leur travail durant toutes ces années et permettre de changer l'image qu'on a des pauvres encore aujourd'hui, cette image de parasite de la société, qu'ils ne sont pas. Des êtres humains qui traversent des épreuves, dont il faut sortir et remonter la pente et surtout comme dans les maladies et malédictions, éviter la rechute, éviter de se laisser abattre de nouveau par les ennemis qu'on pourrait avoir autour de soi. 


Voici la couverture du "livre" financé avec des aides publiques. (surtout des photocopies et reliure fait main, donc coût réduit et édition limitée au nombre de participants ). 





A Louviers on sait que j'ai participé à ces stages et j'ai réussi à faire partie des Lovériens, mais il existe encore tant d'autres gens "bien pensant" qui gardent bien des préjugés et qui vivent eux avec des œillères, qui confondent misère humaine et misère financière, économique. 

On peut être bien dans sa peau et avoir des problèmes d'argent seulement ou être mal dans sa peau et être riche en biens ou les deux mal dans sa peau et incapable de travailler et tomber malade et se trouver dans un cercle vicieux. 

La société évolue aussi, et les raisons de la misère ne sont pas forcément uniquement dans un manque de compétences ou d'éducation, mais aussi dû à des parcours de vie, l'évolution de la société, des valeurs sociétales et le rejet de ce qui n'a plus "cours", qu'on met facilement à la poubelle, au sens figuré comme au sens propre. 

Tant de travailleurs qu'on remplace par des systèmes automatisés autant que les délocalisations, le télétravail, l'évolution du monde du travail, les valeurs familiales (famille recomposées plutôt que sa famille jusqu'au bout, jusqu'à ce que "la mort nous sépare" etc) sujet vaste et certains témoignages de ce livret permettent de voir la complexité du sujet et que le RMI ou RSA dans tout ça n'est qu'une infime partie de la reconstruction de toute une vie et d'un nouveau départ, qu'il faut prendre, parfois plusieurs fois dans une même vie terrestre. 


Voilà donc la couverture, mais je ne peux pas publier les témoignages. Il reste peut-être encore des exemplaires au CCAS de Louviers. 



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