Je reviens d'une réunion à la CASE où les commissions de quartiers avaient le droit de participer à la réflexion sur le projet de l'écoquartier.
Tout se passait plutôt bien ce soir.
En partant l'un des participants dont j'ignore d'ailleurs le nom, me disait "alors, Sylvia, sur quoi tu vas râler cette fois ? l'eau chaude ? l'amiante ? ... " et j'ai juste dit "rien, je réfléchis s'il ne faut pas quitter Louviers".
En effet, je suis "personne en insertion" comme on dit, je râle rarement, sauf si c'est nécessaire et qu'on ne peut pas faire autrement, j'ai souvent "encaissé" comme on dit, dans le passé et il a fallu des ateliers d'insertion et d'expression pour que j'ose m'exprimer en public, voire défendre mes droits tout simplement et j'étais même contente de participer aux commissions de quartier.
Donc râler ou s'exprimer sur ce qui ne va pas permet de trouver des solutions, alors voyons le côté positif des critiques qu'on peut dire constructives par la suite.
Et certainement il y aura d'autres occasions de râler sur certains sujets.... mais je n'aime pas trop les critiques personnelles envers moi, j'ai suffisamment connu de gens qui me rabaissaient dans ma vie et qui m'ont blessée dans le passé, et je les évite et rien à voir avec l'équipe municipale.
Louviers donne la parole aux habitants, mais voilà, j'ai mes propres rêves et envies et il faut que je trouve un moyen de les réaliser, et ce soir je me sens mal dans ces projets collectifs. "C'est pour les autres", que je me dis, pas pour moi, cet écoquartier je ne l'habiterai pas, trop de contraintes à mes yeux, "il faudra sélectionner les gens"... donc mixité ? bref, je veux pas rentrer dans des idéologies écologistes que je ne défends pas du tout. Je suis pour le respect de la nature pas pour le sacrifice de tout, je propose un peu mais je n'impose rien et il faudra sûrement que je reparle de ma vision des choses à un autre moment sur mon blog.
Je veux vivre selon mes idées, mes rêves, sortir du collectif, de la misère et de tout ce qu'on veut imposer d'en haut, besoin de liberté ! et pour ça il faut que je trouve des ressources propres, individuelles et ma vie à moi. Je ne pense pas "comme tout le monde", je ne suis pas "tout le monde", je suis "moi" avec ce que la vie a fait de moi à travers ses épreuves et je revendique aussi le droit de vivre et d'exister selon mes idées, que les autres pensent que je râle ou pas.
Je vais "râler" quand je pense au nombre de voitures autorisées par famille... par exemple, il faut bien que chacun puisse se rendre à son travail dans la vie et si une famille avec de jeunes adultes sous son toit a besoin de plusieurs voitures, il faut aussi pouvoir les avoir à proximité... bien sûr dans un écoquartier "ça fait tâche", pardon, c'est inconcevable... mais bon, on déplace le problème des voitures, en les mettant dans des silos on ne résout pas le problème ni du transport ni de la pollution et chacun est libre de posséder une voiture qui est parfois nécessaire quand on n'a pas de travail sur place et qu'il faut faire 45 minutes (ou plus, jusqu'à 2 h pour certains) de trajet en voiture parce qu'il n'y a pas de transport en commun qui va dans la direction où se trouve l'emploi, même s'il peut y avoir une gare dans une grande ville et un réseau de bus et que les deux combinés rallongent le temps de trajet par rapport au transport en voiture... bref, irréaliste parfois. Oh, ai-je râlé encore une fois ? lol, Soyons réalistes, le développement durable ce n'est pas rester immobile chez soi en train de cultiver son jardin de façon Candide. Il faut de l'argent pour vivre et certains n'ont d'autre choix que de voyager au quotidien. (je pense à ceux que je connais, amis ou famille d'ailleurs)
Il faut même se déplacer, parfois dans une autre ville, chez le médecin quand on est malade, et le médecin ne se déplace plus comme autrefois chez le malade.... donc voilà la réalité. Même pas de ligne de bus pour tous les hôpitaux par exemple... et d'ici à ce qu'on construise une maison médicale... bof, pas mon problème finalement, le mien sera comment réaliser mes rêves s'il faut toujours penser à "survivre" en priorité et qu'on est obligé de trouver un logement moins cher parce qu'on n'a pas assez d'argent pour rester dans celui-ci ? en location le seul droit qu'on a c'est de déménager quand on estime que le logement est trop grand ou trop cher pour vos faibles moyens et peu importe si on y est bien ou pas... lol, l'humain capital ?
Pas assez d'argent pour prendre un abonnement bus non plus... pas assez d'argent pour acheter de la viande et bien se nourrir... Et je râle encore à vos yeux ? j'ai plutôt les larmes aux yeux ce soir... et envie de dire "foutez-moi la paix" !
Mais "il ne faut jamais faire à autrui ce qu'on ne veut pas qu'on vous fit", alors je pardonne au bout du compte même si ce n'est pas toujours de façon "automatique", mais la seule façon de couper court aux problèmes et aux souffrances.
... et demain, 2e vendredi du mois, passage à Ensemble pour le repas mensuel entre personnes en insertion où chacun apporte quelque chose en partage. Donc pas sur le dos de la société, mais sur "notre dos", le dos des pauvres, mais en toute liberté !
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